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L'association de différents métaux en bijouterie a des racines historiques profondes. Il y a deux à trois siècles, il était courant de sertir les diamants dans de l'argent, car les artisans croyaient que seul un sertissage en argent pouvait réellement amplifier la brillance d'une pierre précieuse. Pour protéger les bijoux et leur porteur, le dos de ces pièces était généralement fabriqué en or. Cette technique de placage argent-or—où une fine couche d'or recouvrait l'arrière d'un bijou en argent—était conçue pour empêcher l'argent de laisser des traces noires sur les vêtements ou la peau.
Aujourd'hui, les bijoux en argent anciens paraissent souvent sombres en raison de l'oxydation, mais cela n'était pas l'effet recherché à l'origine. À l'époque, les sertissages en argent étaient polis à un éclat miroir, rendant presque invisible à l'œil nu la transition entre le serti en argent et le diamant.
À mesure que les bijoutiers se sont habitués à travailler avec des métaux superposés, cette pratique s'est poursuivie jusqu'à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Cependant, au lieu de l'argent, ils ont commencé à utiliser du platine—un métal aussi précieux que l'or, mais sans tendance à ternir.
L'utilisation généralisée du platine en bijouterie n'est devenue possible qu'après des avancées dans les chalumeaux à haute température. Le platine a un point de fusion d'environ 1 768°C (3 214°F), ce qui le rend difficile à travailler avec les techniques traditionnelles d'orfèvrerie. Bien que le chalumeau oxyhydrique ait été développé à la fin du XVIIIe siècle et puisse atteindre des températures suffisamment élevées pour fondre le platine, son application était initialement limitée aux laboratoires. Ce n'est qu'au cours de la seconde moitié du XIXe siècle que ces techniques sont devenues accessibles aux ateliers de bijouterie. Le joaillier français Cartier fut l'un des pionniers à introduire le platine dans la haute joaillerie, profitant de sa solidité et de son éclat blanc lumineux.
Curieusement, au cours du XVIe siècle, les conquistadors espagnols en Amérique du Sud ont découvert le platine, mais n'avaient aucun moyen d'en reconnaître la valeur. Avec leur technologie limitée, ils étaient incapables de le fondre et le considéraient donc comme une nuisance. Ils l'ont appelé "platina" (*petit argent*) et l'ont souvent rejeté lorsqu'ils exploitaient de l'or. Certains récits suggèrent même qu'ils jetaient du platine par-dessus bord pour empêcher les faux-monnayeurs de l'utiliser pour altérer l'or.
Bien que l'utilisation de l'or jaune ou rouge comme doublure pour les bijoux blancs (en argent) ait initialement servi un objectif pratique—éviter que l'argent ne ternisse ou ne tache—l'introduction du platine a rendu cette nécessité obsolète. Dès lors, l'association des métaux a davantage relevé de l'attrait esthétique que de la fonctionnalité.
L’association de métaux est restée populaire, notamment dans les années 1940, lorsque les contrastes entre les tons dorés sont devenus une caractéristique emblématique du style Rétro. Cette époque a vu l'utilisation créative de l'or rose, de l'or jaune et de l'or blanc, souvent combinés dans des designs audacieux et sculpturaux.
Contrairement à son statut actuel, le platine n'a pas toujours été considéré comme un métal précieux. Au début du XIXe siècle en Russie, des faux-monnayeurs ont découvert que la densité élevée du platine le rendait idéal pour contrefaire les roubles en or. En recouvrant un noyau de platine d'une fine couche d'or, ils fabriquaient des pièces pratiquement indiscernables des roubles en or massif.
Ce n'est qu'autour de 1870 que le platine a été reconnu comme un métal précieux, entraînant une flambée de son prix. Selon la légende, d'anciens roubles ont ensuite été coupés en deux dans l'espoir d'y trouver du platine à l'intérieur—qu'elle soit vraie ou non, cette anecdote reste une histoire intrigante de l'époque de la contrefaçon monétaire.