Conférence sur les Bijoux Anciens et Vintage :

À travers l’histoire, la royauté a joué un rôle crucial dans la commande et l’élaboration des tendances en matière de bijoux, qui ont ensuite été adoptées avec enthousiasme par la noblesse et la bourgeoisie.

L’Église a également eu une influence considérable sur le design des bijoux, en particulier pour les orfèvres, bien que dans une moindre mesure pour les joailliers. Cependant, le déclin du nombre de commanditaires fortunés dans la seconde moitié du XX? siècle a eu un impact majeur sur le monde des bijoux de haute gamme, entraînant une diminution de la production de haute joaillerie.

Des maisons prestigieuses telles que Cartier, Boucheron, Tiffany & Co. et Van Cleef & Arpels ont conservé le prestige qu’elles avaient acquis en tant que créatrices de haute joaillerie au cours de la première moitié du XX? siècle. Cependant, à la fin du XX? siècle, ces maisons renommées semblaient davantage s’appuyer sur leur réputation établie que sur une véritable innovation. Leurs marques restaient très prisées par une clientèle d’élite, notamment des pays riches en pétrole, d’Europe de l’Est et d’Asie, qui semblaient privilégier une opulence ostentatoire et des marques prestigieuses plutôt qu’un véritable artisanat artistique.

Ce n’est qu’au début du XXI? siècle que ces maisons de haute joaillerie ont recommencé à montrer des signes d’innovation, s’éloignant progressivement de leur concentration antérieure sur des créations saturées de diamants au profit de designs plus originaux et artistiques. Un exemple particulièrement marquant est celui de Dior, qui a imposé une nouvelle vision sous la direction inspirée de Victoire de Castellane.

Fait intéressant, le Concile Vatican II (1962-1965) a involontairement contribué au déclin de l’orfèvrerie. En tant que principal commanditaire de l’orfèvrerie religieuse, la décision de l’Église de simplifier les cérémonies liturgiques a conduit à une diminution de la demande d’objets en argent richement ornés.